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Gisèle Halimi


École Gisèle Halimi 

→ pour une école qui met en avant l’égalité des chances 

et une place équivalente à tous et à toutes ! 



Des allié·es de renom pour de grandes causes 

Seule avocate à signer le manifeste des 343 dès 1971, prenant un vrai risque de sanction par le Barreau, elle a lutté avec d’autres grandes figures du féminisme : Simone de Beauvoir, Delphine Seyrig, Simone Veil… Oratrice hors pair, elle a su défendre les droits humains, aux côtés de Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Geneviève De Gaulle, Germaine Tillon. 

Défenseuse de la criminalisation du viol, de la dépénalisation de l’homosexualité, de la parité en politique, de l’égalité salariale… Gisèle Halimi est de tous les combats qui font reculer l’injustice. 



Une enfant éprise de justice et de liberté 
« Ce n’est pas juste ! » voilà un cri que la petite Zeiza a dû beaucoup faire entendre à La Goulette, en Tunisie, où elle arrive au monde sous le nom de Zeiza Gisèle Elise Taïeb dans une famille berbère, juive et pauvre, dominée par l’ordre patriarcal. Dès onze ans, elle s’oppose coûte que coûte à ses frères, refuse de faire leur lit ou de les servir à table. Déterminée, elle ira jusqu’à faire une grève de la faim ! Elle se plonge dans la lecture, malgré la pauvreté et devient très vite une très bonne élève. Adolescente, elle refuse le mariage arrangé par ses parents et, bac en poche, part à Paris pour y gagner sa liberté en étudiant le droit et la philo. À son retour, elle deviendra avocate en 1949 au Barreau de Tunis. 

Des combats emblématiques 

Dès le début de sa carrière, elle lutte contre les injustices en prenant la défense de syndicalistes et d’indépendantistes tunisiens. 1954, la guerre d’Algérie commence, avec son lot d’exactions et de tortures. Très vite, Gisèle Halimi s’engage aux côtés des insoumis et plaide. Elle ira jusqu’à se présenter devant René Coty ou le Général de Gaulle pour demander la grâce présidentielle. Lorsque la jeune Djamila Boupacha est arrêtée pour avoir été agent de liaison pour le FLN, elle risque la peine de mort et subit d’innombrables viols lors de son incarcération. 

La jeune avocate monte au créneau, dénonce des actes de barbaries, trouve le soutien de Simone de Beauvoir et finit par obtenir la libération de Djamila. 

Dès lors, la cause des femmes et du droit devient son credo. En 1972, elle prendra la défense de Marie-Claire, 16 ans, accusée d’avoir avorté suite à un viol, lors du fameux procès de Bobigny. 

Elle obtiendra l’acquittement de la jeune fille et ce procès sera une étape importante dans la marche vers la légalisation de l’avortement en 1975. 

Des missions d’envergure 

Incitée par François Mitterrand à devenir députée, bien que vite échaudée par l’hypocrisie en politique, Gisèle Halimi s’est vue confier de nombreuses missions ou fonctions importantes : présidente la Commission d’enquête du Tribunal Russel sur les crimes de guerre américains au Viêt-nam (1967), députée (1981-84), ambas 

sadrice de la France à l'UNESCO (1985-86), conseillère spéciale de la délégation française à l’Assemblée générale de L’Organisation des Nations Unies (1989), présidente de la commission politique de l’Observatoire pour la parité (1996-98). Elle est aussi fondatrice de l’association alter mondialiste ATTAC. 

 

Autrice engagée, elle publie entre autres Djamila Boupacha en 1962 (avec Sartre et Beauvoir), Choisir la cause des femmes en 1973, une autobiographie Le Lait de l’oranger en 1988, Fritna en 1999, La nouvelle cause des femmes en 2002, Ne vous résignez jamais en 2009 et un livre d’entretien avec Annick Cojean : Une farouche liberté, paru en 2020.